En nous basant sur le rapport de l’Agreste sur l’occupation du sol entre 1982 et 2018 (https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/Dos2103/Dossiers%202021-3_TERUTI.pdf) nous avons pu constater que la France métropolitaine, malgré une augmentation des surfaces forestières, perd 450 terrains de foot ⚽ par jour de végétation pérenne depuis 40 ans ! Soit au total 4.12 million d’hectares ou 7.5% de la surface (et encore on a considéré au bénéfice du doute que “Autres sols artificiels” correspondait aux talus, parcs et jardins).
On est loin de l’image d’un territoire en train de se renaturer. Les principales mutations qu’on observe sont l’artificialisation des terres et le retournement des prairies.
Évolution en millions d’hectares des surfaces sans végétation pérenne :
- Champs : +2,69
- Bâtit et revêtus : +1,26
- Eau : +0,17
Évolution en millions d’hectares des surfaces avec végétation pérenne :
- Forêts : 1,39
- Autres sols artificiels : 0,78
- Vignes / Vergers : -0,42
- Landes : -0,57
- Haies : -0,69
- Prairies : -4,61
Ce qu’on comprend au travers cette étude, c’est que s’il est essentiel de protéger les terres agricoles 🚜 de la prédation des villes 🏢, il faudrait aussi protéger les prairies 🐑 🐄 du retournement 🚜. Car des plantes annuelles qui fonctionnent quelques mois de l’année comme le blé, le maïs, la betterave ou le tournesol ne remplacent pas un mélange de plantes pérenne du point de vue des services écosystémiques.
Cette illustration issure du site https://dyckarboretum.org/ nous montre la puissance des plantes prairiales (le gazon est tout à gauche)