🌮🚹 DĂ©ployer une agroforesterie d’urgence pour faire pleuvoir dans le dĂ©sert, c’est possible ? đŸœïžđŸŒ§ïž

L’image provient de l’Ă©tude Ă  la base de l’article – https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1904754116

En 2019, deux chercheurs de l’Institute of Physics and Meteorology (UniversitĂ© d’Hohenheim, Allemagne), se sont penchĂ©s sur cette question, via une approche agroforestiĂšre jouant Ă  la fois sur le stockage du carbone dans les sols et sur l‘amĂ©lioration dĂ©libĂ©rĂ©e des prĂ©cipitations dans un territoire.

L’étude “Deliberate enhancement of rainfall using desert plantations” Ă©value oĂč, dans le monde, implanter de larges plantations capables d’amĂ©liorer localement les pluies. Les deux zones tĂ©moins sont Oman et IsraĂ«l et la mĂ©thode envisagĂ©e, trĂšs spĂ©cifique, ne fonctionne que pour Oman, certains critĂšres devant ĂȘtre rassemblĂ©s.

Les chercheurs dĂ©finissent leur proposition comme de la “biogĂ©oingĂ©nierie”. Nous prĂ©fĂ©rons le “gĂ©nie Ă©cologique” et le  “biomimĂ©tisme”, comme le promeut Pierre Gilbert, tant le premier terme rappelle les errements des techno-solutionnistes.

Ce travail se base sur des modĂšles Ă  haute rĂ©solution, dotĂ©s de reprĂ©sentations sophistiquĂ©es de la surface terrestre (Weather Research and Forecasting couplĂ© au modĂšle terrestre Noah), pour apprĂ©hender la chaĂźne de processus complexes conduisant aux modifications du climat rĂ©gional et potentiellement global. A partir de cette comprĂ©hension affinĂ©e et d’une analyse statistique, les chercheurs proposent un “indice de rĂ©troaction global (GFI)” pour prĂ©dire les impacts des plantations sur le climat rĂ©gional.

ConcrĂštement, l’étude envisage les paramĂštres suivants : 

☑Plantation d’arbre sur 100 km2

☑Utilisation d’arbres sombres (jojoba), donc Ă  albĂ©do faible, plantĂ©s sur une surface claire

☑La zone dispose d’une humiditĂ© consĂ©quente

☑ Le vent y est faible, voir inexistant

Pour faire tomber la pluie, les auteurs introduisent les variations suivantes:

🚿 ArrĂȘt de l’irrigation

🌮Les arbres ferment alors leurs stomates, mais continuent la photosynthùse

🌞L’albĂ©do faible fait chauffer la zone

↗Cela fait monter l’air, qui emporte de l’humiditĂ©

☁La colonne d’air chargĂ©e d’humiditĂ© arrive dans la zone oĂč le gradient thermique permet de condenser

🍄 Les arbres Ă©mettent Ă©galement des bioaĂ©rosols qui favorise aussi la condensation

đŸŒ§ïžGrĂące Ă  l’absence de vent dans la zone, la pluie y tombe

On peut retirer de cette Ă©tude un paradoxP
Un merci tout particulier Ă  Ali Bin Shahid, du Pakistan, pour la rĂ©fĂ©rence de cette Ă©tude. La description du profil d’Ali parle d’elle-mĂȘme “Quantifying Nature’s Rhythms for Climate Solutions | Rainman”.